La soirée crêpes du mardi gras 2017

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Nous étions une vingtaine, mardi 28 février, au local, à suivre les conseils avisés d’Evelyne et Jessica pour se servir du rosell et étaler les krampouezh sur le billig. Merci à elles et à Claudine.

Paulette et Mado avaient suivi la consigne « venez déguisés », Evelyne, Jessica, Colette et Claudine aussi. Bravo !

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28 février 2017

Les photos sont de Caroline B. et Lucien.

 

Termes bretons utilisés pour les crêpes :

Le pillig désigne une plaque de fonte (sans bord) que l’on posait autrefois dans la cheminée, sur les braises, pour faire des crêpes (krampouezh).

Ce terme est passé en français avec la graphie billig.

Le terme breton est attesté au XVe siècle sous la forme : pillic
Il désigne une plaque, un bassin.
cf. gallois pilig (bassine, cuve)
du latin pila (mortier) < *pisula < piso, -onis (mortier)

cf. breton pilligour : chaudronnier

Pour étaler la crêpe, on utilise une sorte de râteau en bois ou racloir, le rozell (ou rosell)
de l’ancien français rosel (roseau)

Et une spatule, pour retourner la crêpe, le spanell , de span (relâche), de l’ancien français espan (empan) du francique, cf. allemand Spanne (intervalle), et le verbe spannen (tendre)

Le terme « pillig » donne lieu à de nombreuses expressions en Breton, voilà les plus courantes:

bezañ du e-giz revr ar billig: être noir comme le cul (fond) de la poêle (càd avoir besoin d’un bon bain!)
lakaat ar billig war an tan: mettre la poêle sur le feu (se mettre au travail)
kouezhañ deus ar billig ba’n tan: tomber de la poêle dans le feu (aller encore plus mal)
mont pell deus ar billig pa vez é virviñ: s’éloigner du chaudron quand il bout (s’éloigner du danger, ne pas se mouiller)

Par extension, la billig peut devenir un terme « générique » qui désigne tout ustensile qui sert à cuire la nourriture, ce qui explique la dernière expression où on voit plutôt une sorte de chaudron (donc creux) qu’une plaque plate où on aurait du mal à faire bouillir quelque chose.

DMS